Survivre au 1er trimestre de grossesse : une lecture qui fait du bienSi, comme moi, vous traversez un premier trimestre difficile (Karine de Quantikmama l’appelle « le trimestre de la flaque humaine » 😉), peut-être le texte de Marielle Trottier que je partage avec vous dans cet article vous fera-t-il autant de bien qu'à moi... je l'espère en tout cas ! Je suis enceinte de mon deuxième bébé, et bien que certaines choses me semblent familières, je vis cette grossesse de manière différente. D’abord le contexte n’est pas le même : ma première grossesse était une surprise et est arrivée au moment où nous partions pour un long voyage. J’étais partagée entre incrédulité et euphorie de devenir maman. Surtout, je ne travaillais pas et avais tout le temps de penser à ce petit être qui grandissait en moi. Je me rappelle l’inconfort des premiers mois, les nausées, la fatigue… mais je me souviens aussi du réconfort que je puisais dans l’idée de ce bébé dans mon ventre. Chaque jour, je lisais avidement les informations envoyées par mon appli de grossesse sur l’évolution de mon enfant, émerveillée de la vitesse à laquelle il grandissait, émue de lire qu’il avait déjà un petit cœur en fonction, des doigts et des orteils… Cette fois-ci, rien n’est venu adoucir mon calvaire. J’ai passé deux mois horribles, assommée par les médicaments sans lesquels je n’étais plus capable de m’alimenter tant les vomissements étaient fréquents, luttant pour continuer à travailler pour ne pas décevoir mon nouveau patron. J’avais sans cesse l’impression d’échouer sur tous les fronts : je n’étais plus efficace au travail, je n’avais plus la force de jouer avec mon fils ni de lui préparer à manger, je me trainais jusqu’à la crèche en serrant les lèvres pour ne pas être malade sur le chemin et lui lisait péniblement une histoire au moment du coucher. Je sentais le découragement de mon homme aussi, obligé d’assumer les 3/4 des tâches seul malgré sa propre fatigue, obligé de composer avec ma mine défaite en permanence. Une semaine, ça va. Deux mois, c’est long. Je n’avais plus envie de rien, enfin si, je rêvais d’une chose : qu’on m’hospitalise pour que je n’aie plus à me soucier de rien. J’ai vraiment fantasmé là-dessus… Le plus dur, c’est que contrairement à la première fois, mon mal-être était tel que la simple évocation de ma grossesse me donnait des hauts le cœur. Je m’empressais de supprimer chaque notification de mon appli de grossesse sans même les ouvrir. Plusieurs fois, j’ai voulu penser à mon bébé, prendre conscience de sa présence en moi, éprouver la joie de porter la vie, mais ça m’était trop insupportable. Moi qui avais tant envie de revivre cette expérience, de la savourer pleinement… À presque 10 semaines de grossesse (12 SA), les nausées diminuent enfin, même si la fatigue est encore bien présente. J’ai pu diminuer les médicaments aussi. Petit à petit, j’arrive à penser un peu plus à ce qui se passe en moi. Je sens que je vais bientôt pouvoir m’immerger dans cette grossesse, enfin ! Et j’ai envie de partager avec vous une lecture qui a beaucoup résonné en moi : celle du journal de grossesse de Marielle Trottier (sur un blog magnifique, particulièrement pour celles qui s’intéressent à l’accouchement naturel : Quantikmama.com) dont voici un extrait (que j’ai pensé presque mot pour mot) : La lenteur des jours qui passent quand la santé n’est pas au rendez-vous. Compatir avec ces gens malades qui ne sont jamais dans le bien-être physique. Être découragée de penser qu’il me reste encore plusieurs semaines dans cet état. Espérer ne pas vivre ça «pour rien», espérer que tu vivras. Si vous traversez un premier trimestre difficile (Karine de Quantikmama l’appelle « le trimestre de la flaque humaine » 😉), j’espère que ce texte vous mettra du baume au cœur et vous fera du bien comme il m’en a fait à moi. Je compatis très fort, je vous souhaite tout le courage et la force dont une femme est capable pour venir à bout de cette période difficile… nous sommes des guerrières ! 😊
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AuteurLa maternité a bouleversé mes certitudes et continue de me questionner au quotidien. Sur ce que je veux transmettre, ce qui fait de nous ce que nous sommes, ce qui rend heureux, ce qui est important dans la vie, pour notre propre développement et pour celui d'une société meilleure... devenir le référent d'une autre personne renforce mon désir d'incarner mes valeurs. Me confronter à un jeune enfant, vierge de tout formatage, spontané, intransigeant, est une formidable source d'apprentissage. Archives
Octobre 2020
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