Tips déco : réussir une déco rough (sans virer squat) En détapissant ce qui serait notre chambre, j'ai mis à nu un mur que j'ai trouvé beau. Je ne l'ai pas dit tout de suite parce que c'était bizarre : mon mur, il était à moitié platras, à moitié papier-peint fané. Et puis je me suis rendue compte qu'il plaisait aussi à mon homme, alors j'ai osé le dire tout haut : "et si on le gardait comme ça, ce mur? " Comme on ne savait pas trop comment gérer, surtout comment éviter de se sentir comme des ploucs qui auraient eu la flemme de terminer de détapisser leur chambre, j'ai cherché l'inspiration sur le web. Et je me suis rendue compte que conserver ses vieux murs avec leurs traces d'usure, leurs tapisseries défraichies, et en faire un truc qui en jette, ça avait un nom : le rough lux. Le rough luxe (appelé aussi poorgeois), contemporain du Grunge, consiste à sublimer l'ancien, l'abîmé, par quelque chose de très précieux et luxueux (ou inversement). Les pontes du design vont même jusqu'à proposer des papiers peints faussement usés. Le Guardian explique que « cette tendance serait née de la culpabilité d’avoir de l’argent en période de crise ». Bon… en tout cas, il y a de l'idée dans les décors proposés par les audacieux adeptes de cette tendance. L'intérêt se trouve peut-être moins dans le côté luxe vs taudis que dans la notion de contraste elle-même. La beauté des lieux en image ci-dessous vient de la confrontation des opposés : un décor très simple et épuré face à un élément ancien, aux motifs compliqués. Quelque chose de très coloré et bariolé au milieu du monochrome uni. Quelque chose de râpeux contre une matière lisse et douce. Pour ne pas vous planter, un mot d'ordre : keep it simple. Laissez l'élément ancien être la star de la pièce, limitez-vous dans le choix des lignes et des couleurs du mobilier. Et choisissez-des matériaux de qualité! Si les murs ne vous couteront rien, les meubles et les étoffes, en revanche, se doivent d'être choisis avec soin. Un beau bois, un drap de lin ou de velours, un tapis tissé main, un vase précieux, un buffet au design étudié… Enfin, évitez le total look qui rend très bien sur papier glacé mais peut s'avérer plus compliqué à vivre… On n'aime ou on n'aime pas mais avouons qu'il y a quelque chose de sympa dans l'idée de célébrer la poésie de l'imperfection! En pratique : conserver et sublimer un mur "dans son jus" Le problème, souvent, c'est la poussière et tout ce qui est susceptible de se désagréger petit à petit. Il existe des vernis spécifiques. Mais que ce soit pour des murs de brique ou d'anciens plâtras habillés de papiers peints anciens, la colle à tapisser (beaucoup moins onéreuse) constitue souvent un excellent fixateur. Transparente et sans odeur, elle emprisonne les éléments volatiles sans altérer l'aspect du mur et tout en le laissant respirer. Chez moi, ça a très bien fonctionné. Le bonus : La vie des elfes, à lire sur votre méridienne en velours La vie des elfes (de l'auteure de « l'élégance du hérisson », un autre chef-d'oeuvre) est un livre ovni, le seul et l'unique dans son genre, d'une poésie exquise, délicate. Une invitation à explorer ses sens pour mieux savourer tous les plaisirs du monde. Maria, commande aux nuées, parle aux arbres et aux animaux, vit au milieu de paysans bourguignons. De superbes pages recréent ce monde qui sert la terre. Clara, jeune pianiste prodige, des Abruzzes à Rome, déploie les enchantements de la musique jusque sur le lecteur. Muriel Barbery a composé un hymne - et un appel - à l'ancienne complicité des mains, de l'esprit et de la nature, et ce n'est pas un hasard si la bataille qu'elle imagine est climatique. D'un chapitre à l'autre, le lecteur va de Maria à Clara, de Rome à la ferme des Combes. De nombreux personnages plus extraordinaires les uns que les autres entourent les deux magiciennes. Il y a des chasses et des sonates, des civets et des pâtés, des savoirs ancestraux, des visions, des miracles, des trombes, des tourbillons opaques, des bêtes fantastiques, des mystères, des prédictions, des contemplations. Tout est vibrant, sacré, miroitant, ineffable, mythique, infini. (Le Figaro)
1 Commentaire
|
Ma première cabane d'adulte.
A 24 ans, je rêvais d'un endroit à moi, où je puisse laisser libre cours à mon imagination. Bien sûr, elle a demandé un petit rafraîchissement... ça m'a juste pris trois ans de travaux ;-) Lire la suite Archives
Mars 2018
Catégories
Tout
Je veux recevoir les actus par mail : |