La délivranceC'est la délivrance ! Notre van est passé au contrôle technique et est prêt à être immatriculé. Nous sommes euphoriques ! Cette nouvelle est plus qu'une bonne nouvelle. C'est un énorme soulagement. C'est le point final de quatre mois de travail (trop) intense et de stress permanent. Alors que je laisse derrière moi la période la plus éprouvante, la plus bouleversante de ma vie, je me sens enfin l'énergie de vous en toucher un mot. Et je suis désolée d'avance s'il vous parait un peu noir... je ne suis pas « pour » m'étaler sur mes petits problèmes (d'autant plus que j'ai conscience de leur relativité) mais il me semble malhonnête de vous parler de nos aventures et d'en taire les passage difficiles. Chaque matin, il me semblait devoir affronter l'insurmontable. Au début du mois de juin, nous avions encore l'espoir d'achever la rénovation de notre maison pour la mi-juillet, de louer toutes les chambres rapidement, et de profiter du mois d’août pour aménager Denver. Nous devions encore entièrement retaper le grenier pour en faire une chambre avec salle de bain, et terminer la cour. Nous avons donc mis les bouchées doubles, pensant que nos efforts ne dureraient plus très longtemps. Nous n'avions pas imaginé à quel point l'été serait chaud, ni combien la rénovation du grenier serait complexe et physique. Il nous aura finalement fallu près de trois mois, à une cadence insoutenable, pour achever les travaux. Si les trois années passées à rénover notre maison ont souvent été difficiles, ce n'est rien comparé à ce sprint final qui semblait ne jamais s'achever. Je crois avoir pleuré à peu près un jour sur deux. Chaque matin, il me semblait devoir affronter l'insurmontable. Une journée de plus enfermée dans un grenier poussiéreux en pleine canicule, à soulever à bout de bras des plaques de gyproc de deux mètres quarante de long, à plâtrer des dizaines et des dizaines de mètres carrés de plafond juchée sur une échelle instable, des échardes plein les doigts, à poncer, récurer, vernir, peindre, encoller, visser, au point d'en avoir les mains noires en permanence, même au sortir de longues douches. Une journée de plus avec son lot d'échecs, de marche-arrière, de circuits électriques défectueux dont on ne trouve pas la faille, de canalisations qui fuient sans que l'on sache pourquoi, ... Je posterai très bientôt les dernières photos du "grenier" devenu chambre dans cette rubrique. Nous avons fait cette découverte, merveilleuse et pourtant compliquée Et c'est au beau milieu de ce qui me semblait être les semaines les plus difficiles de toute mon existence (de privilégiée, je sais ;-) ) que nous avons fait cette découverte, merveilleuse et pourtant compliquée à assimiler en pareil moment : nous allions avoir un enfant. Il faut nous imaginer, sans emploi, le marteau en main, à deux doigts d'envoyer définitivement valser le semblant de stabilité que nous avions réussi à construire et de mettre les voiles vers l'inconnu.... Pour couronner le tout, nous étions mi-juillet, loin d'en avoir fini avec les travaux, et la grossesse me laissait aussi en forme qu'au lendemain d'une belle grosse cuite. Après les sourires béats sont donc venues l'angoisse et les discussions tendues sur fond de visseuse à percussion. Nous avons encaissé les milles et unes petites poisses C'est dans cet état de fatigue physique et émotionnelle intense que nous avons vidé la maison, mi-aout, et entamé toutes les démarches administratives liées à la mise en location de la maison et à notre départ. C'est dans ce même état que nous avons affronté le verdict du garagiste quant à l'état de notre van : la rouille nous obligeait à des réparations très coûteuses si nous voulions qu'il passe le contrôle technique avec succès... et c'est toujours dans cet état que nous avons encaissé (plus ou moins bien, hum) les milles et unes petites poisses qui nous sont tombées dessus en seulement deux ridicules semaines (un téléphone tout neuf qui cesse subitement de fonctionner, un vol pour le sud de la France - réservé dans l'espoir de se détendre un peu – annulé en dernière minute par la compagnie, un véhicule de location - dont on a déjà payé la caution – qu'on refuse de nous louer une fois sur place sous prétexte qu'il nous faut absolument une carte de crédit, notre voiture – que nous essayons désespérément de vendre – retrouvée grignotée par les fouines à notre retour... et j'en passe). La vie est belle ! J'ai essayé, très fort, d'appliquer ma formule magique « shit happens » (dont je vous parlais dans cet article) avec plus ou moins de succès... Malgré tout, depuis trois jours, nous relevons doucement la tête (comprenez : le mauvais sort semble avoir été trouver une victime ailleurs ;-)) et nous arrivons de nouveau à savourer ce qui nous arrive de bon. Et bien que la liste soit un peu plus courte, elle est autrement plus importante ! Dans cinq mois nous aurons l'immense bonheur de découvrir notre petit garçon, notre maison est finie et louée à de chouettes filles, dans quelques jours nous partons sillonner l'Italie à bord de Denver (non-aménagé mais on s'en fout), on s'aime et on a toute une vie d'aventures fantastiques qui nous attend... la vie est belle ! PS : MERCI à tous ceux qui nous ont prêté main forte au cours de ces derniers mois, tout particulièrement nos parents sans qui nous serions encore très loin du départ...:-)
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uteur
Après trois ans de rénovation, nous avons mis notre première maison en location pour larguer les amarres. Mais pas question de voyager sans notre chat. La solution? Une petite maison sur roue qui puisse nous emmener tous les trois où bon nous semble. Les roadtrips, on adore ça! Archives
Décembre 2018
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